vendredi 22 janvier 2010

Cartographie : introduction.

Comment ne pas s’étonner que les pôles, bien qu’étant les lieux les plus évidents à trouver sur la planète aient été si difficiles à découvrir. L’Antarctique notamment a été la dernière « terra incognita ». La banquise mouvante, emprisonnant les voiliers à la dérive, et les épreuves traversées par les équipages pour survivre aux froids et aux vents, ont longtemps rendu l’accès et donc le tracé de ces terres difficiles.


Les chasseurs de baleines furent ensuite les premiers à en avoir une connaissance assez claire, mais ils gardaient jalousement le secret de leurs lieux de pêche. La connaissance s’est ensuite construite par défaut au sens où l’objectif n’était pas la connaissance des pôles mais la reconnaissance des frontières nord des pays limitrophes ou la recherche de passages pour les routes maritimes. Le commerce et la politique ont ainsi longtemps gouverné les explorations. Cette course aux terres se faisait parfois sous couvert d’explorations scientifiques, jusqu’à ce qu’un réel intérêt scientifique la transforme en une course aux pôles.


Mais la cartographie n’est pas qu’une question de connaissance, les cartes sont aussi le reflet d’une certaine pensée du monde, d’une réflexion sur l’inconnu en référence à ce qui fait repère. De carte en carte, on voit à la fois évoluer ce qui est connu et référencé, et se dessiner les contours de ce qui est inconnu et recherché. Les cartes sont aussi le moyen de faire connaître plus qu’un territoire mais aussi des valeurs, philosophies et engagements qui sont en cours à l’époque de la découverte. Ainsi, la carte est support d’une pensée, d’une religion ou d’une théorie scientifique.


1 commentaire:

  1. Je souhaiterais utiliser la carte topographique de la deuxième station d'hivernage de Charcot et j'aimerai citer votre source.
    Serait-il possible de prendre contact?

    D'avance merci,

    Magaly DENAT
    magdenat@yahoo.fr

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