vendredi 22 janvier 2010

Strates d'un glacier

L. Fletcher
National Antarctic expedition, 1901-1904
London : British Museum, 1907.


Il serait insuffisant de réduire le continent antarctique à ce qu’on en voit : de la glace à perte de vue. Certes il est recouvert d’une calotte glaciaire (inlandsis) de 13 586 000 km2 avec un maximum de 4 700 mètres d'épaisseur. Par comparaison, notons que celui du Groenland fait 1 700 000 km2 avec un maximum de 3 000 mètres d'épaisseur. Néanmoins la présence même d’un glacier est édifiante, puisque il n’y a de glaciers que sur des continents.

Ainsi les strates des glaciers antarctiques révèlent la présence de substrats rocheux qui peuvent se trouver sous le niveau de la mer. Les géologues étudient ces roches qui permettent de déterminer les conditions physiques de la formation de ce continent.
La terre Adélie semble ainsi dater de 1,5 à 2,5 milliards d’années sans avoir subi de changement particulier. Les mesures actuelles (gravimétrie et magnétisme) sont les solutions des équipes scientifiques pour mesurer les formations rocheuses à travers l’épaisseur de la glace et en apprendre ainsi sur la jeunesse de la Terre.

D’autre part, hormis les roches, on connait depuis les années 60, grâce aux images radar, la présence de lacs sous les glaciers de l’Antarctique. Ce que les températures semblaient rendre impossible est une réalité. On ne compte pas moins de 150 lacs, que l’on pense liés les uns aux autres par des rivières ; le plus grand de ces lacs est le lac Vostok. Il s’agit de lacs très anciens, entre 15 et 20 millions d'années. Ces lacs sont un enjeu pour les équipes scientifiques qui souhaiteraient pouvoir y faire des forages et atteindre ces eaux qui témoignent de l’histoire de la Terre, de l’évolution du climat, voire même qui pourraient abriter des espèces animales inconnues.


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