vendredi 22 janvier 2010

Documents embryogéniques

Jean-Baptiste Charcot, Louis Joubin
Expédition antarctique française commandée 1903-1905
Paris : Masson, 1906.
Lyon 1, BU Sciences

Il s’agit là d’embryons d’oiseaux : sternes (figure X), manchot papou (figures I et II) par exemple. Le compte-rendu de l’expédition note que les expéditions polaires ramenaient souvent des spécimens adultes plutôt qu’embryonnaires et que l’expédition Charcot a permis vraiment d’avancer dans la connaissance des manchots Pygoscelis comme Apténodytes grâce aux œufs, fœtus et embryons qu’ils ont ramenés au Muséum d’Histoire Naturelle. Il faut concevoir que ces animaux étaient connus depuis longtemps par les voyageurs. Mais les premières expéditions n’installant pas de stations d’hivernage, l’étude poussée de la vie des espèces polaires, de leur reproduction et de leur développement a été tardive. Au début du 20ème siècle, l’étude scientifique de ces animaux a prévalu sur la simple reconnaissance de leur existence.


Les embryons de manchots ramenés par l’expédition Charcot ont permis l’étude du développement des bulbes pennigères (tubercules sur lesquels naissent plus tard les plumes) et de la couleur des plumes. L’étude des bulbes montre que les plumes des manchots constituent un revêtement quasi continu, alors que chez d’autres espèces les zones de plumes sont limitées par des espaces nus. Cette combinaison de plumes est un facteur expliquant la capacité des manchots à supporter des températures extrêmes. En ce qui concerne la couleur, alors que chez la plupart des manchots, le poussin a un duvet de couleur différente de l’adulte (gris chez l’empereur, marron chez le royal), chez le manchot papou, la démarcation des couleurs noires et blanches du plumage existe déjà dans l’œuf.


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