Les navires du pôle Sud

Astrolabe

Le premier Astrolabe

Navire d'exploration, l'Astrolabe, gabarre d'écurie transformée en corvette était grand voilier de 55 m construit en 1811. Le navire effectua son premier tour du monde sous le commandement de Duperrey entre 1822 et 1825 sous son nom initial de « la Coquille » et fut Rebaptisé « l’Astrolabe » en 1825 par Jules Dumont d’Urville à l'occasion de son premier voyage dans l’océan pacifique tropical (1826-1829) et à la mémoire du navire de l'explorateur français La Pérouse disparu à Vanikoro en 1788. L'Astrolabe accompagné d'une seconde corvette, la Zélée, déjà présente lors des campagnes menées dans le pacifique, servit aussi lors de l’expédition de 1837 à 1840 conduite par Jules Dumont d’Urville et consacrée à la recherche du pôle sud magnétique. En 1838, Il découvrit sur le continent Antarctique les terres Louis- Philippe et Joinville. En 1840, il explore la côte orientale de l’Antarctique qu’il nomme "Terre Adélie", du prénom de son épouse.

Le deuxième Astrolabe

Construit en 1986, long de 65m, ce navire polaire français a été mis en service en 1988. Il est affecté à la desserte des terres australes et antarctiques françaises et Assure 5 rotations de novembre à mars entre la Tasmanie et la base permanente Dumont d’Urville.

Antarctic

Otto Nordenskjold se voit confier la direction de l’expédition de l’Antarctic, une ancienne baleinière commandée par Carl Anton Larsen Ce sera l'unique aventure des suédois au pôle sud. L’expédition, organisée en collaboration avec les missions britanniques et allemandes, quitta la Suède le 16 octobre 1901. Après une escale en Argentine, Nordenskjöld et cinq hommes vont alors hiverner en Antarctique, dans l’île de Snow Hill, afin d’exécuter un programme de recherches étalé sur un an. Ils construisirent une cabane de 26m² et un observatoire magnétique. Larsen à bord de l’Antarctic partit récupérer l’équipe d’hivernants à Snow Hill mais le navire piégé par les glaces fut broyé. L’équipage fut contraint d’hiverner sur l’île Paulet. A la fin de l’année 1903, les deux commandants de l’expédition se retrouvèrent à la baie Hope où ils furent secourus par la marine argentine, qui s'était lancée à leur recherche. L’expédition fut considérée comme un succès sur le plan scientifique, avec l’exploration de la côte est de la terre de Graham et l’étude de la faune marine et de nombreux spécimens géologiques.

Gauss

Erich von Drygalski géographe, géophysicien et explorateur mena à bord du Gauss la première expédition allemande en Antarctique entre 1901 et 1903, à bord du Gauss. L'expédition partit de Kiel à l'été 1901.

Une petite équipe resta stationnée sur les îles Kerguelen, tandis que la plus importante partie de l'équipage s'engageait plus au sud. Erich von Drygalski fit une escale sur l'île Heard et fut le premier à en décrire scientifiquement la géologie, la flore et la faune. le piège de glace s'était refermé sur eux à partir de février 1903. l'expédition découvrit de nouveaux territoires de l'Antarctique qu'ils baptisèrent terre Kaiser Wilhelm II et un volcan, dénommé Gaussberg ou montagne de Gauss.Drygalski a été le premier homme à utiliser un ballon à air chaud en Antarctique.

L'expédition débarqua à Kiel en novembre 1903. Erich von Drygalski rédigea alors le récit de l'expédition et publia, entre 1905 et 1931 en vingt volumes et deux atlas, les importantes données scientifiques récoltées.

Discovery

Robert Falcon Scott mena la première expédition britannique en Antarctique sur la demande de Clements Markham, Président de la Royal Geographical Society. Après avoir consulté l’explorateur norvégien Nansen en octobre 1900, Scott embarqua avec son équipage le 6 août 1901 à bord du Royal Research Ship Discovery, un trois-mâts barque en bois de 52,4 m spécialement conçu pour l’exploration scientifique. Le but de l’expédition était d'explorer l'Antarctique, mais aussi d'effectuer des recherches magnétiques, biologiques, météorologiques, océanographiques et géologiques. Le 3 janvier 1902, le Discovery franchit le cercle polaire Antarctique et se dirigea vers la plate-forme glaciaire de Ross, par le détroit de Mc Murdo où Scott découvrit des îles qu’il baptisera terre du roi Edouard VII. Le 4 février 1902, ils effectuèrent le premier vol en ballon à hydrogène à 250 m au dessus de l'inlandsis austral. Après un premier hivernage dans le détroit de Mc Murdo, plusieurs expéditions se mirent en place. Le 2 novembre 1902, Robert Falcon Scott, Edward Wilson et Ernest Shackleton prirent la direction du pôle sud. Ils atteignirent la latitude 82° 16’ Sud, le point le plus près du pôle jamais atteint. Après un deuxième hivernage, Scott entreprit de rejoindre le glacier Ferrar et la calotte glaciaire. Obligé de quitter l’antarctique au risque de briser et de perdre le navire, l’équipage fut accueilli en héros en Angleterre, malgré des pertes humaines importantes.


Robert Falcon Scott mena une seconde expédition en Antarctique en 1910 à bord du Terra Nova. Après avoir atteint le pôle sud le 17 janvier 1912, peu de temps après Amundsen, Scott et ses quatre compagnons mourrurent de faim et de froid sur le chemin qui les ramenait à leur Base.

Français

Jean-Baptiste Charcot mena la première expédition française en Antarctique. Le Français, un trois-mâts goélette, quitte Brest le 31 août 1903. Le but de l'expédition est de procéder à l'exploration des côtes nord et nord-ouest de la terre de Graham, et de réaliser en même temps des observations scientifiques. Après un hivernage réussi, le Français est reconduit en France en mars 1905. L’expédition fut un succès : 1000 km de côtes nouvelles ont été reconnues et relevées, 3 cartes marines ont pu être dressées, 75 caisses d'observations, de notes, de mesures et de collections, destinées au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, ont été rassemblées.

Pourquoi pas ? IV

Après un premier succès, Jean-Baptiste Charcot commande la seconde expédition antarctique française à bord du Pourquoi-Pas ? IV, trois-mâts de 40m. Aidée par l’Académie des sciences, le Muséum national d’histoire naturelle, l’Institut océanographique, et en partie subventionnée par le gouvernement français, l’expédition part le 15 août 1908 hiverner à l'île Petermann jusqu'en novembre 1909. Après avoir tracé la Terre Alexandre et découvert et baptisé la Terre Charcot, à l’ouest du continent, le Pourquoi pas ? rejoint le pacifique et l’expédition est de retour en France en juin 1910 après un nouvel hivernage riche sur le plan scientifique (océanographie, cartographie, météorologie, zoologie et botanique).

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