vendredi 22 janvier 2010

Un pont de neige

Edouard Charton
Le tour du monde, nouveau journal des voyages
Paris : Hachette, 1891.
Lyon 1, Musée d'anatomie

S’il est une chose qui a attiré dans les pôles c’est aussi le goût du risque. Quelle aventure serait plus difficile ? Il faut savoir combiner endurance face au froid et aux privations, courage face aux animaux polaires en recherche de nourriture, et inventivité pour dépasser les embûches que la nature dresse sur le chemin des explorateurs, comme en témoigne ce pont de neige.

Si cette aventure faisait partie du voyage et du plaisir de l’explorateur, il n’en restait pas moins vrai que le but restait d’atteindre le pôle magnétique, d’être le premier homme à fouler une terre inconnue, vierge. Les conditions physiques nécessaires à la réussite de telles expéditions ont finalement pris le relai aujourd’hui sur la découverte.

Alors que le but était la terre inconnue, aujourd’hui le but des expéditions polaires non scientifiques est avant tout sportif, physique et s’il est un inconnu que ces explorateurs d’un nouveau genre cherchent à atteindre c’est celui de leur propre résistance, de leur propre volonté. Ainsi se multiplient les expéditions sans nourriture, en traineau, en une durée record…qui n’ont d’utilité que pour celui qui vit là un moment exceptionnel.

Pour autant cela ne signifie pas qu’aujourd’hui parcourir les pôles soit sans risque. Les scientifiques sont toujours accompagnés de médecins qui suivent non seulement tous les maux et accidents de la vie courante (médecine générale, opérations, dentisterie…) mais aussi accompagnement psychologique pour les hivernants qui vivent de longues nuits d’hiver et des températures extrêmes. En Antarctique, les hivernants ne sont pas autorisés à sortir seuls et chaque sortie est chronométrée, chaque instrument est utilisé dans des règles très strictes.

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